Résumé :

Spencer Grant, la trentaine, vit accablé par le souvenir incomplet d'une nuit d'été qui remonte à son adolescence. Il vit en quasi-ermite avec un chien battu qu'il a recueilli.

Il tombe sous le charme d'une serveuse du bar La Porte Rouge dès leur première rencontre. Il est touché par cette jeune femme qui s'adresse à lui sans regarder la cicatrice qui s'étend de son oreille droite à son menton.

Alors qu'un soir il s'inquiète de ne pas l'avoir vue de service, Spencer se rend chez elle. Durant sa visite du bungalow désert, un commando sans conteste composé de professionnels donne l'assaut. Spencer en réchappe de justesse.

Dès lors, il décide de partir à la recherche de la jeune femme, donnant à sa vie un sens dont elle était jusqu'à présent dépourvu.

donne son avis :

Koontz nous livre ici un épais roman d'une noirceur certaine.

Noirceur, car il y met en scène des psychotiques meurtriers persuadés d'agir pour le bien de l'espèce humaine, et des psychotiques meurtriers agissant pour leur propre plaisir. Il explore les noirs tréfonds de l'âme humaine avec une telle précision chirurgicale que cela génère un sentiment de malaise.

Noirceur, car il y met des personnages tourmentés par leur passé, et des personnages persécutés par des instances humaines qui se posent au-dessus des lois.

Noirceur, car Koontz imagine les dérives du développement des réseaux informatiques. Il met en scène des individus qui agissent dans l'ombre pour manipuler les informations, produire leur vérité et prendre le contrôle de la destinée des citoyens lambdas qui n'ont pour la majorité d'autre choix que de subir ce qui leur arrive.

Noirceur enfin, car point de happy end dans La Porte Rouge, si ce n'est au travers d'une mince notion d'espoir à laquelle se raccrochent les principaux protagonistes.

Oui, La Porte Rouge est un roman très sombre, mais très captivant et qui se dévore plus qu'il ne se lit. A dévorer absolument.

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